Ma question s’adresse à Mme la ministre du logement et de l’égalité des territoires.
Madame la ministre, la crise du logement a bien des visages. Le déficit de constructions est le réacteur de cette crise. Il fait grossir les rangs des mal-logés et rend impossible la vie des locataires. Le budget alloué au logement est devenu, au fil des années, un boulet pour beaucoup de Français. Cette crise de l’offre entraîne aussi de nombreux abus, qui pourrissent parfois la vie de nos concitoyens confrontés à la jungle immobilière, en particulier les plus jeunes et les plus fragiles.
Le déficit de construction de logement alimente aussi la hausse des prix. Ce qui est rare est cher : depuis plus de dix ans, les prix des logements se sont envolés, qu’il s’agisse des loyers ou des prix à l’achat. Le prix du logement, donc son coût, se sont profondément déconnectés de l’évolution générale des prix et des salaires. On aboutit ainsi à une situation explosive : le logement est trop cher pour beaucoup de Français. Il est trop cher et insatisfaisant et le projet de loi dont la commission des affaires économiques commence l’examen aujourd’hui a l’ambition d’enrayer pour la première fois le laisser-faire, qui a permis l’explosion des loyers et des prix d’acquisition. Il ne s’agit pas de recourir à une mesure de blocage des prix, mais de contrôle des loyers.