On voit bien que tout cela va servir à masquer une augmentation du chômage ou à commencer à amorcer sa diminution. La ficelle est un peu grosse.
Monsieur le ministre, par idéologie, vous avez refusé la TVA compétitivité. Dans vos rangs, tout le monde estimait que la TVA ne devait pas augmenter pour ne pas alimenter l’inflation. Vous avez finalement l’intention d’appliquer nos propositions et d’augmenter la TVA de 0,4 point. Dommage que le rapporteur général soit parti, lui qui demandait une augmentation de 0,8 point, voire un peu plus. Il est étonnant que ce qui était critiquable soit devenu souhaitable
Vous avez donc décidé de considérer le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi comme une recette miracle. Vous savez très bien que, même s’il est important, cet outil n’est pas à la hauteur des enjeux. Certains le disent clairement, notamment le rapporteur général. Lors de la séance de questions, notre collègue Grandguillaume a expliqué qu’il y avait une mainmise de certains grands groupes industriels sur le CICE, ce qui montre qu’il y a matière à s’interroger.
Vous avez également fait preuve de dogmatisme en infligeant une sanction aux 9,5 millions de salariés qui faisaient des heures supplémentaires et qui voient leurs salaires se réduire et leurs impôts augmenter.
Nous avons eu raison de ne pas croire le Premier ministre lorsqu’il disait, la main sur le coeur, que neuf Français sur dix seraient épargnés par les hausses d’impôt.