« Les classes populaires et les classes moyennes seront épargnées », disait-il. « Mon Gouvernement ne sacrifiera pas le pouvoir d’achat des Français, notamment des plus modestes. » Vous connaissez la réponse, je vous l’ai donnée.
Le pouvoir d’achat baisse. Celui des 9,5 millions de salariés qui effectuaient des heures supplémentaires et qui perdent en moyenne 500 euros par an ou celui des 10 millions de salariés qui subissent de plein fouet l’augmentation du forfait social. Celui des 16 millions de foyers frappés par le gel du barème de l’impôt sur le revenu et des familles qui paieront plus d’impôts à la suite de la remise en cause du quotient familial. Celui des retraités qui se sont vu appliquer une double peine : 0,3 % d’imposition supplémentaire et baisse de la retraite complémentaire. On invente pour eux un nouveau mot – on désindexe – que ceux de ma circonscription ne comprennent pas : ça baisse, disent-ils. Celui des 2,5 millions de travailleurs indépendants dont les cotisations sociales sont augmentées de plus d’un milliard d’euros.
Il est vrai qu’il est plus facile d’augmenter les impôts que de s’attaquer aux réformes de fond, notamment à la réduction des dépenses publiques. J’aimerais que l’on s’arrête une seconde sur cette baisse des dépenses publiques. Vous n’aimez pas que je vous en parle, monsieur le ministre, mais je suis tenace.