De même, vous annoncez la suppression des accords compétitivité-emploi et leur remplacement par une réforme des accords sur le chômage partiel. Or, c'est la même chose, avec un nom différent. Vous ne leurrez personne !
Par ailleurs, ces derniers jours, la filière automobile a, hélas ! beaucoup fait parler d'elle, en raison des risques de fermeture du site d'Aulnay. Quand je pense que vous n'aviez pas de mots assez durs pour dénoncer la prime à la casse et les prêts de 3 milliards consentis à Renault et à PSA, prêts qui ont d'ailleurs rapporté, comme le rappelait le rapporteur général, près de 700 000 euros d'intérêts à l'État, donc aux contribuables français ! Quand je pense que vous dénonciez le fonds stratégique d'investissement et la multiplication par trois du crédit impôt recherche ! Autant de mesures que vous voulez préserver aujourd'hui, et pour cause : elles ont permis à la production industrielle, qui avait connu une chute brutale de 25 %, d'augmenter de 10 % en 2010.
Quoi qu'il en soit, vous êtes aujourd'hui incapables de faire face à l'annonce de la fermeture du site d'Aulnay. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) « C'est inacceptable », a déclaré M. Hollande, il y a quarante-huit heures. C'est vrai, c'est inacceptable. Mais que fait-il ? Rien. Il n'a pas de solution. (Mêmes mouvements.) Nous, nous n'avons jamais prononcé le mot : « inacceptable » sans agir.