Intervention de Christian Estrosi

Séance en hémicycle du 16 juillet 2012 à 16h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Estrosi :

Nous avions fait le choix, comme le recommande la Cour des comptes dans son rapport annuel, de transférer une partie du financement de la protection sociale vers la TVA. Cette recherche de compétitivité nous a conduits à baisser de 13 milliards d'euros les charges pesant sur les entreprises, afin de renforcer la productivité et le produire en France. D'un côté, la baisse du coût de production aurait forcément entraîné une baisse des prix de vente ; de l'autre, en portant le taux de TVA à 21,2 %, on renchérissait le coût des importations et on faisait en sorte que, pour une fois, ce soient les pays qui exportent en France qui paient une part de la protection sociale des Français. Nous aurions ainsi rendu nos productions plus compétitives sur le marché français, européen et international et renforcé la production française ainsi que l'ensemble de ses filières.

Vous avez décidé de revenir sur cette mesure ; vous n'êtes pas pour le « Fabriqué en France » (« Oh ! » sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP), alors que nous, nous n'avons cessé de prendre des initiatives dans ce domaine, notamment dans le cadre des états généraux de l'industrie. Contrairement à vous, nous n'avons pas hésité à prendre des mesures. Quand M. Carlos Ghosn, président de Renault, nous a annoncé, il y a trois ans, son intention de produire la Clio IV à Bursa, en Turquie, nous l'avons mis en garde : pour nous, une voiture française, destinée au marché français, doit être construite dans une usine française.

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