Intervention de Monique Rabin

Séance en hémicycle du 16 octobre 2013 à 21h45
Loi de finances pour 2014 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Rabin :

...de 4 % sans toucher aux équilibres des comptes sociaux. Ce sont encore les investissements d’avenir auxquels nous consacrerons 12 milliards en direction des mutations énergétiques, de l’industrie durable, de la ville de demain.

Le temps politique, c’est aussi le temps court, qui permet de répondre aux urgences sociales. Nombre de décisions fiscales d’hier frappent nos concitoyens aujourd’hui. Cependant, dès l’an prochain, les décisions de justice que nous prenons cette semaine viendront adoucir la vie difficile de certains.

Je pense à des solutions techniques comme la décote ou la hausse du revenu fiscal de référence qui permettront à beaucoup de ceux qui sont entrés grâce à vous dans l’impôt cette année d’en sortir, ou de bénéficier de véritables diminutions de leurs contributions. Je pense aux bourses pour les étudiants pauvres et de classe moyenne. Je pense aux contrats aidés pour l’emploi des jeunes, critiqués encore cet après-midi par M. Mariton.

Vous avez, mesdames et messieurs de l’opposition, presque tous employé le mot « trompe-l’oeil ». C’est triste. Déjà hier a été mise en cause la sincérité de notre ministre, Bernard Cazeneuve. Nous rendrons demain hommage au travail patient, au travail de fond, du Président de la République et du Premier ministre qui ne vivent pas et n’agissent pas, comme d’autres dans un passé récent, au rythme des sondages. Je les connais. Sachez qu’ils ne sont pas préoccupés de leur carrière personnelle mais, viscéralement, de la France et des Français.

La gauche, contrairement à ce que vous diffusez sur tous les tons et sur toutes les ondes depuis toujours, sait gérer, et elle le fait bien. Les Français font toujours appel à elle lorsque la situation est grave, je ne vais pas remonter sur deux siècles, mais je pense à Léon Blum, à François Mitterrand, à la déroute du Gouvernement qui a dû faire appel à Lionel Jospin et à l’élection du Président Hollande.

Nos collègues ne croient pas à ce budget, ne veulent pas y croire, car ils ont dans leur viseur les élections municipales et, à défaut de projet, quelques mots clefs dont celui de matraquage fiscal.

Pourtant le monde change, nous devrons tous être solidaires lorsqu’avec des moyens moins importants nous devrons ensemble convertir notre société non à la rigueur mais à la sobriété.

Pour terminer, je parlerai de l’impôt contre lequel nous avons assisté cet après-midi à véritable un festival : MM. Douillet, Gorge, Marcangeli et Censi ne l’ont pas épargné, comme leurs ancêtres en 1910 ! Ils oublient que près de 60 % des Français, malgré le matraquage médiatique, en approuvent le principe.

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