Intervention de Monique Rabin

Séance en hémicycle du 16 octobre 2013 à 21h45
Loi de finances pour 2014 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Rabin :

En effet, en théorie, nos collègues n’aiment pas les impôts et ils en font un cheval de bataille idéologique mais, en pratique, ils mobilisent l’impôt, augmentant les prélèvements dès qu’ils sont au pouvoir. Rappelons la lamentable affaire de la défiscalisation des heures supplémentaires, qui a jeté l’opprobre sur l’impôt et pour laquelle le gouvernement Fillon a emprunté 5 milliards par an, qu’il fallait bien rembourser par des impôts !

Non, l’impôt n’est pas un gros mot, surtout pas en période difficile où il est normal d’y faire appel pour peu qu’il soit justement réparti. Arrêtons de répéter qu’à ce sujet, la France est isolée. Aux États-Unis, Roosevelt n’avait-il pas fait passer le taux marginal de 25 % à 91 % sans que personne n’y touche pendant cinquante ans ?

Je veux, en conclusion, vous inviter à faire comprendre à nos concitoyens l’intérêt de l’impôt, son sens, à lui donner de la stabilité, et à rappeler que c’est la première des solidarités. Réformons-le et travaillons-y tous ensemble, nous rendrons par la même occasion un peu de dignité au Parlement qui s’en dépouille au fil des séances de questions.

En attendant de nous attaquer à ce grand projet de réforme et d’affirmation politique, je vous invite à populariser ce budget, à le décrypter, à contrer les mauvais arguments et, naturellement, à le voter.

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