Intervention de Karine Berger

Séance en hémicycle du 16 octobre 2013 à 21h45
Loi de finances pour 2014 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKarine Berger :

dans une crise, la production ne repart jamais avant l’emploi.

C’est au nom de la cohérence sociale et du redressement économique de notre pays que le Président de la République a pris devant les Français l’engagement de faire baisser le chômage avant la fin de l’année 2013. Cet engagement primordial est en train d’être accompli, donnant heureusement tort à tous ceux qui, sans doute avec un peu de cynisme, pariaient sur l’échec de la baisse du chômage à des fins politiciennes. Depuis plusieurs mois, le nombre de jeunes Français au chômage est en baisse ; de même, depuis quelques semaines, le nombre de Français au chômage est en baisse. C’est bien grâce à ce résultat économique de la baisse du chômage que nous connaissons un début de reprise économique.

Je vous vois sourire, madame Dalloz. Ayant la chance d’être la dernière oratrice de cette discussion générale, j’ai pu entendre les remarques et les commentaires de beaucoup de nos collègues de l’opposition. Certains – pas tous – m’ont frappée sur un élément assez fort : ils parient sur l’échec de la France. Ils ne parient pas sur l’échec de notre politique, mais bien sur l’échec de la France. En début de semaine, j’ai entendu un ancien Premier ministre de la France, François Fillon, défendre l’idée que notre pays serait voué au déclin, qu’il ne serait plus en capacité de se redresser : je comprends que la reprise économique qui se dessine contrarie ses vues. De même, voilà quelques heures, j’ai entendu à cette même tribune M. Mariton abaisser notre pays en le qualifiant de passager clandestin : je comprends que les déclinistes ont fait des dégâts au sein même de cette assemblée !

Quand on veut diriger son pays, il faut commencer par l’aimer et l’admirer. Quand on aime la France, on ne croit pas à son déclin. Parier sur le déclin de la France, c’est faire une croix sur son avenir, c’est choisir l’impuissance, c’est ne pas vouloir reprendre en main notre destin. Ce n’est pas le choix du bloc de politique économique que nous mettons en place depuis un an et demi au nom de la restauration de la puissance et de l’excellence de la France.

Croire en la France, cela signifie commencer par diminuer le déficit de notre pays et poursuivre cette tendance dans le budget 2014. Croire en la France, c’est faire en sorte de redonner du pouvoir d’achat aux Français – nombre de mes collègues ont énuméré les mesures en faveur du pouvoir d’achat inscrites dans le budget 2014. Croire en la France, c’est évidemment maîtriser enfin la dépense publique de notre pays, réaliser 15 milliards d’euros d’économies comme nous le ferons enfin l’an prochain pour la première fois ! Vous remarquerez d’ailleurs que ceux qui crient le plus haro sur la dépense publique sont toujours les moins capables de la maîtriser, et que ceux qui se donnent pour objectif de préserver les services publics et l’égal accès de tous à l’action publique sont les plus à même de maîtriser cette dépense.

Notre confiance en la France est marquée, dans ce projet de budget pour 2014, par un choix particulier : celui de baisser fortement – pas moins de 16 milliards d’euros – la fiscalité des entreprises. À cause de ce choix, et comme Dominique Lefebvre tout à l’heure, je n’accepte plus que certains représentants patronaux continuent de répéter que notre politique assassine les entreprises. C’est un mensonge. En matière de politique de l’offre, personne au sein de cette assemblée ne peut se targuer d’un quelconque monopole !

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