Intervention de Karine Berger

Séance en hémicycle du 16 octobre 2013 à 21h45
Loi de finances pour 2014 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKarine Berger :

Il existe un débat économique entre les néo-libéraux et les néo-keynésiens sur la façon dont les moteurs de l’investissement se déclenchent dans un pays. Selon ses convictions, on peut partager ou non l’idée que baisser les prélèvements sur les entreprises entraînera une augmentation de l’investissement ou une consolidation des rentes. Selon ses convictions, on peut partager ou non l’idée qu’un transfert des prélèvements des entreprises vers les ménages renforcera la croissance ou au contraire l’affaiblira. Selon ses convictions, on pouvait partager ou non l’idée qu’il y avait un problème de coût du travail dans notre pays avant la mise en place du crédit d’impôt compétitivité emploi – j’espère d’ailleurs que ce débat est désormais derrière nous, et que plus personne ici ne pense qu’après l’instauration du CICE, il existerait encore un problème de coût du travail dans notre pays. On peut partager ou non ces idées, mais quand on réduit de 16 milliards d’euros l’impôt sur les sociétés, personne – je dis bien personne – ne peut prétendre que les prélèvements sur les entreprises augmentent. Sinon, on ment.

Mes chers collègues, je vous propose d’ouvrir le débat sur le budget 2014 sans mensonge, dans un état d’esprit commun. Pariez sur la réussite économique et sociale de notre pays, sur sa réussite face aux dangers que font peser le chômage et l’endettement ! Chers collègues de l’opposition, je vous propose de bannir le mot « déclin » de nos débats.

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