Monsieur le député, en effet, trente membres de l’équipage d’un navire de Greenpeace, dont un Français, M. Pisanu, ont été inculpés d’actes de piraterie et placés en détention provisoire à la suite de l’arraisonnement de leur bateau, le 24 septembre.
Nous sommes bien sûrs préoccupés par cette situation, et tout particulièrement de celle de notre compatriote. Comme tout Français à l’étranger, il bénéficie de la protection consulaire. Nous avons veillé à ce que deux agents du consulat se rendent dès le 25 septembre auprès de lui et je me suis assuré que notre consul général puisse lui rendre à nouveau visite sur son lieu de détention, hier. Nos services sont également en contact avec les responsables de Greenpeace, que je recevrai personnellement.
Deuxièmement, vous avez mentionné la procédure juridique engagée par les Pays-Bas. Il s’agit d’un navire battant pavillon néerlandais. C’est à ce titre que les Pays-Bas ont déposé une demande d’arbitrage, qui concerne seulement la levée de l’immobilisation du navire. Nous sommes en contact, bien sûr, avec eux.
Troisièmement, il est nécessaire d’avoir un contact avec les autorités russes. C’est le sens de votre question. On m’a indiqué – mais je ne l’ai pas vérifié – que le président russe aurait dit que la qualification de piraterie, retenue à l’encontre des militants, ne lui paraît pas être la bonne. Nous allons vérifier cela. Quoi qu’il en soit, la France surveille avec beaucoup d’attention l’évolution de ce dossier, en contact avec ses partenaires. Nous continuerons à assurer la protection consulaire de notre compatriote. Nous intervenons auprès de la Russie pour qu’une solution rapide soit trouvée dans cette affaire, qu’il s’agisse du militant français ou des autres militants.