Monsieur le ministre des outre-mer, si la délinquance des mineurs constitue un sujet de préoccupation nationale, elle revêt dans les outre-mers un caractère inquiétant.
C’est le cas aux Antilles, notamment en Guadeloupe, où le taux de criminalité bat tous les records. La Nouvelle-Calédonie n’est pas épargnée. Dans la seule ville de Nouméa, plus d’un délit sur deux est commis par un mineur dans un contexte impliquant l’alcool et le cannabis. Une partie de notre jeunesse est en rupture avec notre société.
Dès lors, il y a pour l’ensemble des responsables politiques locaux et nationaux une exigence à travailler ensemble, pour apporter les réponses les plus adaptées. Cela est d’autant plus nécessaire que la volonté politique n’a pas toujours été au rendez-vous sur le terrain.
Vous avez accepté d’étendre il a quelques jours, les pouvoirs des polices municipales, afin qu’elles puissent enfin verbaliser l’ivresse publique, mais d’autres pistes doivent être explorées. La fermeté est indispensable et doit s’accompagner d’actions concrètes afin que ces jeunes retrouvent le chemin de la formation et de l’insertion.
Vous réunirez vendredi la classe politique calédonienne pour le comité des signataires : il est donc plus que jamais nécessaire de traiter ce sujet car nous sommes face à une question de société.
Au moment où la Nouvelle-Calédonie doit trouver les clefs de son avenir, nous ne pouvons fermer les yeux sur cette dérive, qui touche au coeur même du pacte républicain.
Alors monsieur le ministre, ma question est simple : La Nouvelle-Calédonie peut-elle compter sur l’appui de l’État ?
Je terminerai, monsieur le président, en assumant d’apporter toute ma solidarité à toutes les femmes de l’Assemblée, qu’elles soient de droite ou de gauche !