Monsieur le député, le Conseil supérieur des programmes sera installé demain. Il a été créé par la représentation nationale pour mettre aussi de la transparence dans la façon dont nous fabriquons les programmes, c’est-à-dire dont nous définissons ce qu’un citoyen du XXIe siècle doit savoir. Ce que j’en attends, c’est que l’on remette de la cohérence et de l’efficacité dans les programmes, pour la réussite de tous les élèves.
Nous devons, d’abord, être capables d’harmoniser le socle commun de compétences, de connaissances et de culture, qui définit ce que la scolarité obligatoire doit donner à chaque enfant, avec les programmes mais aussi, bien entendu, avec l’évaluation des élèves et la formation des professeurs. C’est la première mission du Conseil supérieur des programmes : instaurer cette cohérence qui fait défaut. Cela permettra bien entendu de mettre fin à des polémiques ou à des difficultés qui durent depuis trop d’années et cela contribuera à la réussite des élèves.
Nous devons en même temps être capables de prévoir ce que sont les disciplines de demain. Les savoirs ont évolué, les frontières entre les disciplines aussi, et nous souhaitons tous introduire dans l’enseignement obligatoire un certain nombre de nouveaux enseignements : d’abord, le parcours d’information, d’orientation et de connaissance des métiers, pour que les élèves puissent mieux connaître l’entreprise et mieux se déterminer, ensuite, le parcours d’orientation artistique et culturel, qui sera proposé à chaque enfant de France, enfin, l’enseignement moral et civique, la morale laïque, que nous souhaitons offrir du CP à la terminale.
Le Conseil supérieur des programmes s’installe demain. Je vous souhaite à tous un bon travail. Il doit travailler dans l’indépendance, mais avec sérieux, dans l’intérêt des élèves.