Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du 9 octobre 2013 à 15h00
Garantir l'avenir et la justice du système de retraites — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Il ne s’agit pas de répéter les mêmes arguments sans arrêt mais, après Jean-Frédéric Poisson, je vous le demande, madame la ministre : oui ou non la loi de 2010 qui prévoyait une réflexion sur une réforme systémique trois ans après son adoption va-t-elle être appliquée ?

Une solution consisterait à abroger la loi de 2010. Cela, vous avez bien compris qu’il ne fallait pas le faire : une abrogation, Éric Woerth ici présent le sait mieux que quiconque, annihilerait tout l’effort produit depuis 2010. Ce n’est pas ce que vous voulez, et vous jouez au « pas vu, pas pris », monsieur le rapporteur. D’ailleurs, vous souriez parfois en entendant nos arguments car vous savez très bien qu’ils font mouche. Ainsi, la loi de 2010 reporte l’âge légal : comme je vous l’ai dit hier à plusieurs reprises, si elle était abrogée, il n’y aurait plus non plus de report ! Vous êtes donc dans une grande hypocrisie.

Comme Arnaud Robinet l’a très bien dit, il faut faire des efforts en faveur des femmes. Vous les faites, c’est très bien et nous le disons depuis la première seconde. Quant à la pénibilité, ne vous flattez pas d’être les premiers ! Des choses considérables ont été faites en 2003 et en 2010, même s’il faut aller plus loin. Nous pouvons vous accompagner sur ce sujet, si vous nous écoutez sur les problèmes de complexité.

Mais sur les petites retraites ! André Chassaigne a lu l’autre jour une lettre très émouvante à ce sujet. Quelqu’un qui a 850 euros par mois et qui apprend que la revalorisation attendra six mois, vous lui répondez simplement qu’il lui manquera cinq euros dans les poches ? C’est indécent de dire cela.

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