Chaque fois qu’un dispositif fait ses preuves, il est cassé par Paris. Nicolas Sarkozy, en son temps, avait mis fin sans sommation à la défiscalisation des énergies photovoltaïques. Le bon sens n’est donc ni de droite ni de gauche. Il ne ressort que de la volonté politique de considérer l’outre-mer, non plus comme des sous-départements, mais comme des départements français à part entière.
Une récente étude de l’INSEE a démontré que la pauvreté y est trois fois plus importante qu’en métropole, que le chômage y est de 30 % et atteint 65 % chez les jeunes. Plus de 20 000 foyers y sont en attente d’un logement social. Les produits de première nécessité coûtent 40 % plus cher. Et il n’y a pas de continuité territoriale.
Autre exemple concret : une énième mort à cause d’un requin. Que font les pouvoirs publics, à part empêcher les élus d’agir ?
Où sont la justice et l’équité ? Accepteriez-vous une situation sociale et économique aussi dégradée dans un département métropolitain ? Je ne le pense pas.
Monsieur le Premier ministre, je vous demande solennellement ce que vous comptez faire pour enfin accompagner l’outre-mer.