L’UDI avait pris acte de la déclaration du ministre du budget le 30 septembre : « C’est la stabilité fiscale qui est la politique du Gouvernement pendant la mandature », engagement confirmé par le ministre de l’économie, par vous-même, monsieur le Premier ministre, et par le Président de la République au mois de mai lors de sa conférence de presse.
Seulement voilà : le 14 juillet, le Président de la République nous annonce qu’une promesse de plus ne sera pas tenue, et que les impôts augmenteront à nouveau : augmentation de la TVA, abaissement du quotient familial, prélèvements sur les retraités, taxe à 75 %, taxation de l’assurance-vie, maintien du gel du barème de l’impôt sur le revenu, du gel du point d’indice des fonctionnaires, fin de la défiscalisation des heures supplémentaires pour 9 millions de familles !
Vous rendez-vous compte, monsieur le Premier ministre, que toutes ces mesures déjà votées ou annoncées augmenteront mécaniquement le prélèvement sur les Français de 20 milliards de plus en 2014 ?
Nous vous demandons de mettre un coup d’arrêt à cette politique de dérive fiscale.
Tous les voyants sont au rouge, contrairement à ce qu’affirme le ministre de l’économie : le déficit public s’envole, les recettes fiscales s’effondrent, le déficit commercial se creuse, la croissance est en berne, et enfin le chômage – combat des combats – explose. On est loin, bien loin évidemment, de la reprise annoncée en fanfare le 14 juillet.
Monsieur le Premier ministre, le pays a besoin de savoir. Ma question est donc simple : au-delà des mesures déjà annoncées ou votées, prendrez-vous le risque d’un nouveau coup de gourdin fiscal dont notre pays ne se relèverait pas, ou tiendrez-vous enfin votre promesse de ne plus augmenter les impôts des Français ?