Ils ont même proposé un amendement, heureusement repoussé, préconisant un inquiétant retour en arrière : l’interdiction pure et simple de toute recherche, sans aucune possibilité de dérogation. Parce que le progrès est oeuvre de l’homme et non oeuvre de Dieu, parce que le refus et l’immobilisme rassurent les peureux davantage que le débat et la réflexion bioéthiques, qui engagent l’homme et l’obligent à définir l’encadrement des nouvelles recherches et des nouvelles thérapeutiques, notre République laïque fera le choix de la foi en l’homme, de la non-muséification de l’embryon dénué de projet parental, de son insertion dans la noble chaîne de vie, le choix de la dignité, je dis bien de la dignité, humaine, du début jusqu’à la fin de la vie, le choix du progrès, de l’espoir et de la confiance dans les chercheurs, en bref, de l’autorisation encadrée de la recherche sur l’embryon et les cellules souches humaines.
Dans quelques instants, le résultat du vote se prêtera à divers commentaires. Il montrera si les députés hier favorables renient leur engagement et n’éprouvent plus le besoin d’être responsables dès lors qu’ils ne sont plus dans la majorité et dans la proximité de l’exécutif. Ce vote nous indiquera également si, à côté des ultra-conservateurs, il demeure un groupe significatif de députés d’une droite républicaine, libre de son vote et sensible aux valeurs de l’humanisme.