Intervention de Jacques Myard

Séance en hémicycle du 17 octobre 2013 à 9h30
Loi de finances pour 2014 — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

À la limite, la politique familiale ne doit pas être partisane, monsieur le ministre. Elle a constitué un élément structurant de la société française au cours des cinquante dernières années. Elle nous donne un avantage fondamental en Europe et fonde par ailleurs l’équilibre à terme des retraites. N’oubliez jamais que dans un système par répartition, les retraites sont payées par des générations aussi nombreuses que celles qui partent à la retraite. C’est structurel. Il faut faire un certain nombre d’économies, je le comprends. Je tiendrais d’ailleurs sans doute les mêmes propos à un ministre de mon bord politique, car je n’ai pas pour habitude de changer de langage en fonction du gouvernement en place, comme vous le savez, et critique si bon me semble. Mais ce qui est en cause aujourd’hui, c’est véritablement une loi structurelle.

Toucher au plafond des avantages familiaux, remettre en cause cette politique, c’est aller directement à l’encontre d’un tabou – l’un de ceux qui méritent d’être défendus –, mais c’est aussi, à terme, jouer avec le feu. Faites des économies ailleurs si vous voulez, mais ne touchez pas à la politique familiale, qui structure véritablement la vie de notre société et constitue, à ce titre, un gage d’avenir en nous permettant d’être compétitifs à terme, alors même que toutes les économies européennes font face à un dramatique vieillissement de leur population.

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