Mes chers collègues, vous ne serez pas surpris que je ne sois pas tout à fait d'accord avec la lecture que fait notre collègue Estrosi de la crise et de la situation internationale.
Il me semble que ce n'est pas une simple bulle immobilière aux États-Unis qui a conduit à l'effondrement bancaire puis aux difficultés que nous connaissons. C'est au contraire la financiarisation de l'économie qui a complètement stérilisé l'économie réelle. Aujourd'hui, le capitalisme financier est dans le mur.
Vous vous souvenez peut-être d'un rapport, remis en 2009 par le directeur général de l'INSEE à Nicolas Sarkozy, que vous chérissez tant et qui était alors président de la République. Ce rapport affirmait, à propos du partage de la valeur ajoutée, que, en trente ans, le résultat brut d'exploitation des entreprises avait été multiplié par un peu moins de trois, tandis que les dividendes l'avaient été par un peu plus de dix. C'est cela qui, aujourd'hui, nous conduit à la faillite. S'il faut des chiffres plus précis, on pourrait en donner sur les entreprises du CAC 40 – j'y reviendrai tout à l'heure.
Concernant, les droits de succession, monsieur Estrosi, relisez ce que disait mercredi dernier M. Carrez, au sein de la commission des finances, qu'il préside. Avec sa permission, j'aimerais le citer.