Intervention de Barbara Romagnan

Séance en hémicycle du 10 octobre 2013 à 21h30
Garantir l'avenir et la justice du système de retraites — Après l'article 6

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Romagnan :

Je voudrais revenir sur le principe de ces rapports que l’on ne cesse de demander. Au-delà du fait, comme le relevait M. Vigier, que nous sommes soumis à des exercices obligés puisqu’un certain nombre d’amendements tombent sous le couperet de l’article 40 et qu’à ce titre il ne serait pas possible, par exemple, de revenir à une retraite à taux plein à 65 ans, nous voulons dénoncer toutes les zones d’ombre, les faits passés sous silence, que l’on ignore et qui sont ignorés autour du travail des femmes, qu’il s’agisse de leur travail, rémunéré ou non, mais aussi de leurs activités, en particulier familiales, qui peuvent avoir des répercussions sur leur métier. La pénibilité dont souffrent les femmes n’est pas forcément limitée au travail, même si elle lui est très directement liée, et elle est fortement sexuée puisqu’elle reste souvent l’apanage des femmes. Cette pénibilité est souvent invisible et nous devons penser à nous en saisir, ce qui explique nos régulières interpellations.

Nous devons également tout faire pour la prévenir afin de ne pas aggraver la santé des femmes et de ne pas laisser perdurer des situations injustes.

Nombre de pénibilités sont liées au temps partiel qui, dans 82 % des cas, est exercé par des femmes : 30 % des femmes travaillent à temps partiel contre 6 % des hommes. Or, le temps partiel est très souvent pénible en ce qu’il n’est pas toujours compatible avec la vie familiale, contrairement à ce que l’on entend. L’on prétend souvent que le travail à temps partiel convient particulièrement aux femmes qui trouvent ainsi le temps de s’occuper de leurs enfants – comme si elles étaient les seules à devoir s’en charger. Or, de nombreux métiers typiquement féminins, comme le ménage, s’exercent sur des créneaux horaires qui empêchent les mères de préparer leur petit déjeuner ou de les amener à l’école.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion