Par ailleurs, depuis 2007, les 5 % des foyers les plus aisés de notre pays ont bénéficié, en moyenne, d'une baisse de 8 % de leur imposition. Dès lors que les prélèvements obligatoires augmentent, et dès lors que ce ne sont pas les plus aisés qui voient leur impôt augmenter, c'est donc que d'autres paient davantage ! Oui, je vous le confirme, d'autres ont payé davantage : les classes moyennes. Prenons le milieu de la distribution des revenus, c'est-à-dire les cinquième, sixième et septième déciles – ce que nous appelons par convention les classes moyennes, dont vous vous érigez en défenseurs, d'après ce que j'ai pu comprendre. Eh bien, pendant que vous étiez aux responsabilités, l'impôt a augmenté de 5 % pour ces trois déciles. C'est à eux que vous avez fait supporter l'effort, et non pas à ceux qui, gagnant davantage, auraient peut-être dû être sollicités davantage ! Il me semble donc que vos critiques actuelles ne sont pas raisonnables.
Autre rappel : quand il s'est agi de financer le RSA, vous avez créé un nouvel impôt portant sur le capital, mais ceux qui bénéficiaient du bouclier fiscal en étaient exonérés par principe ! Autrement dit, vous avez sollicité tout le monde, sauf ceux qui pouvaient le plus ! Et ce, pour une mesure de solidarité !