Monsieur le ministre, je ne peux pas vous laisser tenir un tel discours. Vous nous dites que vous allez focaliser l’effort sur les petites entreprises, les moins de dix salariés… Mais il n’y a rien de plus pour elles. Il y a seulement moins pour les autres. Or toute la logique suivie depuis vingt ans est de faire en sorte que l’apprentissage gagne également les grandes entreprises. Il y a une époque où l’apprentissage était uniquement le fait du monde de l’artisanat, et c’est un vrai progrès que les entreprises les plus importantes puissent aussi y avoir recours. C’est une occasion de formation gigantesque ! Je sais que dans votre famille politique, on n’a jamais aimé l’apprentissage. Cela a toujours été une constante, au nom de la nécessité de maintenir les jeunes en scolarité, etc. S’agissant de votre amendement, je rappelle les propos du président de la CGPME : « C’est un mauvais coup porté aux entreprises s’engageant en faveur de l’apprentissage. Bien loin de les encourager dans cette voie, on chercherait à les décourager qu’on n’agirait pas autrement. »
J’ai d’ailleurs noté que dans votre réponse, vous n’évoquez pas l’apprentissage mais d’autres dispositifs. Je sais que ceux-ci existent, mais objectivement ils ne touchent pas les mêmes jeunes. En tout cas, pour l’apprentissage, c’est un mauvais coup.