Je veux à mon tour, au nom du groupe UDI, soutenir le groupe écologiste. Non que nous cherchions, comme l’a très bien expliqué Hervé Mariton, le but n’est pas de chercher à avoir toujours plus de moyens, mais tout simplement parce que nous ne comprenons pas l’incohérence du Gouvernement : l’année 2014 devait être la grande année de la transition écologique et les moyens, nous avait-on dit, seraient sur la table.
À vous entendre, monsieur le ministre, il resterait encore quelques provisions au sein de l’ADEME. Mais je peux vous donner quelques exemples de projets, dans une région que je connais bien, où l’ADEME a du mal à faire face aux engagements qu’elle a pris, au point d’être amenée à modifier ses critères d’intervention aux côtés des collectivité : sur nombre de nouveaux projets sur lesquels nous sommes en train de travailler, notamment sur les déchets, sur la méthanisation, nous nous apercevons que l’ADEME n’est pas au rendez-vous comme on pouvait l’imaginer.
Si nous voulons vraiment nous donner les moyens de la transition écologique, si nous voulons faire face aux engagements qui ont été pris pour des projets déjà initiés et si les financements ADEME, sur lesquels comptaient les porteurs de ces projets – en grande partie des collectivité territoriales –, ne sont pas au rendez-vous, ce seront les collectivités qui, une fois de plus, devront malheureusement boucher les trous. Entre le discours, la grand-messe, la transition écologique, la volonté politique affichée et la traduction budgétaire, force est de constater le décalage, et de s’apercevoir que le compte n’y est plus. C’est la raison pour laquelle nous apportons notre soutien au groupe écologiste pour cet amendement.