…d’où mon amendement : si les fonds se réduisent, il est vraisemblable qu’elles se reconcentreront sur leurs missions originelles, oubliant, faute de moyens, leurs missions plus récentes de prévention. L’amendement no 436 propose donc que ces missions restent prioritaires dans le cadre d’un budget appelé inévitablement à baisser. Il s’agit de tout ce qui concourt au grand cycle de l’eau : protection des points de captage, rachat de terres agricoles pour y développer une agriculture biologique, rétablissement des continuités écologiques… Autant d’actions sans portée immédiate, mais qui concourent à long terme à l’épuration de l’eau et à sa qualité, et qui au bout du compte se révéleront beaucoup moins chères pour l’usager.
Au demeurant, les actions correctives et de proximité à court terme – stations d’épuration, etc. – sont utiles, mais on sait très bien que c’est largement insuffisant. On n’arrivera pas, par exemple, à continuer à épandre les boues si l’on se contente d’actions en bout de chaîne ; c’est en amont qu’il faut agir.
Le but de notre amendement, monsieur le ministre, est donc de maintenir les actions des agences de l’eau sur le terrain de la prévention à long terme et de s’assurer que ce prélèvement est exceptionnel.