Nous pourrions profiter de cet article d’équilibre pour reprendre depuis le début l’ensemble de notre discussion budgétaire. Probablement serait-ce abuser de la patience de l’assemblée et du temps accordé par la présidence.
Monsieur le ministre, vous avez pu ne pas apprécier certains des mots que nous avons pu employer mais le fait est, indépendamment de la stratégie qu’il recouvre – matraquage fiscal, décalage considérable par rapport aux besoins économiques de notre pays –, que cet article masque un certain nombre de réalités comme la débudgétisation ou les recettes très particulières, comme celle des investissements d’avenir.
Nous pourrions nous livrer à un deux exercices. Il s’agirait tout d’abord de présenter un budget conforme à notre vision politique, ce que le contre-budget des commissaires UMP aux finances a approché modestement et partiellement. Rassurez-vous, nous n’y avons pas intégré l’ensemble de nos propositions, mais seulement un certain nombre de données qui nous paraissaient utiles et importantes. Il s’agirait ensuite, différemment d’un projet politique alternatif, de mener un exercice vérité qui consisterait à reprendre vos tableaux et à y souligner, ce que nous avons fait au fil des discussions, les dépenses qui nous semblent mal calculées, sous-évaluées, ainsi que la façon dont vous avez pris de très grandes commodités au regard de la norme de dépense avec des pratiques de débudgétisation excessives et inédites par leur ampleur.