Intervention de Bérengère Poletti

Séance en hémicycle du 22 octobre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2014

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérengère Poletti :

Les décisions, c’est vous qui les prenez, et la responsabilité, c’est vous qui devez l’assumer !

Vous avez mené campagne en mentant aux Français et en les leurrant alors que vous connaissiez parfaitement la violence de la crise économique. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Depuis votre nomination, la seule réponse que vous apportez aux Français, c’est l’impôt, encore l’impôt, et toujours l’impôt !

Nous allons commencer à examiner aujourd’hui le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2014. Encore une fois, vous préférez opter pour l’impôt et la hausse des cotisations des salariés et des entreprises. Les retraités vont voir leurs cotisations augmenter, les épargnants vont se faire taxer sur l’assurance-vie et sur les plans d’épargne logement, avec effet rétroactif. Les familles sont encore une fois votre cible au travers d’une baisse des prestations familiales. Les transfrontaliers sont stigmatisés. L’emploi est menacé par vos attaques incessantes contre l’industrie pharmaceutique. Bref, tout le monde en prend pour son grade ! Le ras-le-bol fiscal devient le tsunami fiscal…

Vous avez également réinventé la vignette automobile en créant la CASA, la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie ; bravo ! On fait croire aux retraités s’acquittant de cette taxe depuis l’année dernière que le produit servira à financer la perte d’autonomie des personnes âgées. En réalité, il sera utilisé pour boucher les trous de votre budget.

Votre texte ne prévoit pas de réforme structurelle, contrairement à ce qu’avait recommandé la Cour des comptes. Les Français n’en peuvent plus. Même les plus modestes, qui jusque-là ne payaient pas d’impôts, se voient mis à contribution.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion