Monsieur Roumegas, le risque est avéré par les agences de sécurité alimentaire concernant les boissons énergisantes, dont nous venons de parler, mais il ne l’est pas encore pour l’aspartame.
Certes, une étude suédoise a montré, en se fondant sur une cohorte de femmes enceintes, qu’il pouvait y avoir un risque de prématurité. Mais les auteurs de cette étude, qui ont été auditionnés par l’ANSES, reconnaissent que ces résultats méritent d’être confortés et vérifiés parce qu’il peut exister des biais.
Ce qui n’empêche pas, à mon sens, de dissuader les femmes enceintes, notamment pour prévenir le diabète gestationnel, de remplacer le sucre par l’aspartame, d’autant qu’il existe d’autres édulcorants qui ne font pas l’objet d’une alerte.
Enfin, monsieur Roumegas, votre amendement est superfétatoire, car l’ancienne majorité a déjà taxé les boissons non sucrées contenant des édulcorants.
Pour l’heure, donc, la commission est défavorable à votre amendement.