Récemment nommé, je tiens avant tout à rendre hommage à mon prédécesseur Jérôme Bignon pour le travail remarquable qu'il a accompli.
Au titre des aires marines protégées, l'outre-mer représente un enjeu extraordinaire, à la fois quantitatif et qualitatif. Quantitatif car la zone économique exclusive (ZEE) française, la deuxième au monde, avoisine les 10 millions de km2, dont 97 % sont des aires marines adjacentes à des départements ou territoires d'outre-mer. Cette superficie sera probablement doublée grâce au projet d'extension du plateau continental du programme Extraplac.
L'enjeu de l'outre-mer est également qualitatif car la biodiversité de ces aires marines est extraordinaire, comme en témoignent un certain nombre de travaux dont l'inventaire statistique des oiseaux et mammifères marins établi en collaboration avec l'université de La Rochelle – je précise que cet inventaire est incomplet dans la mesure où deux territoires, Wallis et Futuna et la Nouvelle-Calédonie, n'ont pas été pris en compte pour des raisons budgétaires.
Face à ce double enjeu, l'Agence consacre à l'outre-mer 17 % de son budget global de 21 millions d'euros. Mais les programmes liés à l'outre-mer sont considérablement ralentis et il subsiste un très grand déficit de connaissances qu'il est impératif de combler.