Intervention de Vincent Bouvier

Réunion du 17 octobre 2012 à 9h45
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Vincent Bouvier, délégué général à l'outre-mer :

M. Victorin Lurel aura l'occasion de préciser certains points, mais je vais déjà pouvoir apporter quelques réponses. En ce qui concerne la dimension stratégie de la protection des ressources, la situation de l'outre-mer est remarquable tant par son étendue – la deuxième zone économique exclusive au monde est grandement ultramarine – que par sa biodiversité foisonnante. Hélas, les menaces sont d'une envergure tout aussi considérable. Certains territoires font l'objet de contestations par les États voisins. La compétition économique s'avère féroce, notamment pour l'accès aux amas sulfurés où la Chine se montre particulièrement offensive en multipliant les dépôts de permis d'exploration.

Le rapprochement de ces enjeux et de ces contraintes nous conduit à mêler l'impératif de protection écologique et l'ambition d'exploitation économique. Pour apporter de meilleures réponses, nous réfléchissons dans un cadre de coopération régional, ce qui a déjà été illustré par la question de l'énergie. Nous évoluons aussi dans un cadre européen, dont le meilleur exemple se trouve dans les actions conjointes de lutte contre la piraterie. Enfin, et ceci fait écho aux débats qui entourent le Livre blanc sur la défense, ces enjeux nous demandent de disposer de forces suffisantes pour affirmer notre souveraineté : c'est un enjeu central et régalien. Dans la lutte contre la pêche illégale par exemple, et ceci répondra à l'interrogation de Monsieur Marleix, la multiplication des moyens navals a permis d'obtenir des résultats tout à fait significatifs. La question des moyens de souveraineté est donc nodale s'il s'agit de combattre la piraterie, de préserver les ressources halieutiques et de limiter l'immigration clandestine.

Le plan chlordécone 2, validé à la fin de l'année 2010, prend en compte des aspects de prévention, d'information et de recherche sur les moyens de circonscrire cette pollution. Nous disposons de crédits ministériels et interministériels qui associent l'Agriculture, la Santé et la Recherche.

Je ne crois pas trahir la pensée du ministre sur la question de l'épandage aérien au-dessus des bananeraies en soulignant l'importance économique de la production bananière : il faut agir avec prudence. Nous travaillons à des moyens d'épandage terrestre basés sur une chenillette articulée. Je n'entrerai pas dans les détails techniques, mais soyez convaincus du sérieux avec lequel ce défi est relevé.

Je crois savoir que le ministre s'exprimera sur les sujets agricole et énergétique ; je ne les aborderai donc pas.

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