Les travaux de L'Ifremer ont des enjeux régionaux, nationaux et internationaux. C'est un exercice difficile compte tenu de nos moyens humains et financiers, mais nous y parvenons car toute action s'intègre dans un projet scientifique global. Lorsqu'une équipe est d'effectif limité, elle n'est pas seule. Elle dispose d'un appui en métropole, comme c'est le cas pour le poste de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Sur la biodiversité et la brevetabilité, nous effectuons des inventaires d'espèces sur la valorisation desquels nous travaillons par les biotechnologies. Il y a évidemment des possibilités de brevetabilité ; en revanche, le sujet est plus complexe pour la propriété des organismes et des souches.
Quelques parlementaires ont évoqué l'aquaculture. Il y a effectivement un vaste potentiel, même si cet espoir n'est pas nouveau. L'Ifremer a un rôle à jouer pour la mise au point de procédés et l'optimisation des coûts de production, mais le principal problème reste économique : l'engagement n'est pas suffisamment suivi d'investissements. Si l'on prend l'exemple de la Martinique, 80% des produits marins consommés sont importés et leur prix est le plus souvent inférieur aux prises locales.
Je précise que l'Ifremer ne dispose pas de spécialiste des requins à La Réunion. Nous nous bornons à intervenir sur des données statistiques.
Sur le chlordécone évoqué précédemment, L'Ifremer a été impliqué dans le premier programme national. Nous avons identifié les zones de contamination de façon à prendre des mesures de gestion adaptées. Nous allons également participer au second programme mais, quelle que soit la manière dont on souhaite traiter ce problème, il nous semble que la partie relative à la mer n'est pas suffisamment prise en compte alors que toute substance se retrouve finalement dans le milieu marin. Nous organisons un colloque au mois de décembre pour que cette problématique soit mieux prise en compte.
L'état de l'environnement marin en Guyane est enfin un sujet de préoccupation pour l'Ifremer. Nous organisons une rencontre à Cayenne, en novembre, sur la surveillance du milieu au regard des projets pétroliers et des ressources halieutiques.