Intervention de Jean-Pierre Dufau

Réunion du 24 octobre 2013 à 21h00
Commission élargie : aide publique au développement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Dufau :

Monsieur le ministre, en tant que responsable de l'aide au développement accordée par la France, vous êtes chargé de mettre en oeuvre la solidarité avec les pays les plus pauvres. Celle-ci se décline de différentes manières, touchant des domaines aussi divers que l'agriculture, l'environnement, la santé, l'éducation ou l'État de droit. L'apprentissage rationnel d'une langue peut également être un instrument au service du développement. Président délégué de la section française de l'Assemblée internationale des parlementaires de langue française, j'ai pu mesurer, à l'occasion de déplacements en Afrique ou en Asie du Sud-Est, à quel point la maîtrise d'une langue – le français –, en harmonie avec les langues vernaculaires, participait à l'épanouissement de la jeunesse et, au-delà, des nations en développement.

L'Assemblée parlementaire de la francophonie – APF –, mais également des organisations comme l'OIF, l'Organisation internationale de la francophonie, et l'AUF, l'Agence universitaire de la francophonie, construisent une forme unique de coopération entre pays du Nord et pays du Sud. La préservation de la pluralité linguistique est au coeur du projet francophone. Cette identité collective qui se veut multiple et ouverte consolide, au-delà de la diversité linguistique, celle de la pensée, donc de la démocratie et de l'État de droit – toutes nécessaires au développement harmonieux –, loin des conceptions réductrices reposant sur une langue et une pensée économique et politique uniques ou hégémoniques.

Monsieur le ministre, la rénovation de la politique du développement à laquelle vous êtes attaché comporte-t-elle une dimension francophone ? Le « Forum Afrique – 100 innovations pour le développement durable » que vous préparez pour le mois de décembre prochain intègre-t-il, dans ses différents volets – et comment –, la culture, les langues vernaculaires et la francophonie ? Ces éléments comptent tant en matière de communications, d'institutions ou de citoyenneté que dans le domaine du social, de l'entreprise et de la finance.

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