Intervention de Étienne Blanc

Séance en hémicycle du 29 octobre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Travailleurs frontaliers

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉtienne Blanc :

Voici quelques semaines, monsieur le ministre, votre Gouvernement a pris la décision d’interdire aux travailleurs frontaliers de la Suisse de recourir aux contrats d’assurance privée pour garantir leur protection sociale. Ce faisant, avez-vous bien pris conscience, monsieur le Premier ministre, des conséquences de cette décision, notamment pour un certain nombre de travailleurs frontaliers qui sont soignés dans des hôpitaux suisses pour des traitements de longue durée, essentiellement en cancérologie ? Vous allez les obliger à quitter des équipes de médecins, d’infirmiers, qui exercent dans des hôpitaux suisses, pour rejoindre des hôpitaux français. Vous ne leur en avez pas parlé, pas plus qu’à leurs familles ou à la communauté hospitalière.

De plus, vous allez imposer à 150 000 travailleurs frontaliers de trouver un médecin généraliste référent sur le territoire français, dans des zones frontière où il en manque déjà aujourd’hui et où les files d’attente sont longues. Là encore, vous n’en avez parlé ni aux agences régionales de santé, ni aux familles, ni aux médecins. Votre gouvernement, monsieur le ministre, c’est le gouvernement de la brutalité fiscale.

1 commentaire :

Le 08/08/2014 à 10:19, perrier jeanmarc a dit :

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Il est bien triste de voir que la France est en Europe l'un des derniers pays à maintenir une restriction aussi

forte et pourtant dépassée depuis bien longtemps sur le nombre de médecins formés en université. Le numérus closus

n'avait au départ pour objet que de fournir un moyen d'assurer un contrôle du niveau des soignants formés. Le maintient du concours suffit à lui seul à garantir ce niveau, mais continuer à réduire le nombre de médecins depuis plusieurs décennies ne fera qu'augmenter le nombre de malades, amenant un système de santé qui fait une sélection ssur l'argent que l'on peut mettre pour être soigné. Certains se plaignent de l'immigration, mais il faut bien que le médecins viennent de quelque part, la France n'en forme plus suffisamment depuis plus de 30 ans. 30 années de carence dont on peut voir aujourd'hui les effets dans tout les circuits de la santé, du médecin ce campagne à l'accueil d'urgence des hôpitaux, en passant par une demande de dérégulation des prix des soins. Dérégulation qui ne profite à personne, sauf peut-être aux grands groupes pharmaceutiques, ainsi qu'à l'industrie de santé. Mais certes pas aux malades, ni aux personnes à soigner. Et quand il faut attendre en moyenne 2 mois pour voir un spécialiste à Paris, cela devient inquiètant.

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