Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, dès son élection, le Président de la République a marqué sa volonté d’inscrire la politique de l’égalité entre les femmes et les hommes au coeur de l’action publique. La création d’un ministère de plein exercice chargé des droits des femmes ainsi que l’augmentation des crédits du programme 137 dédié à l’égalité entre les hommes et les femmes attestent de cette volonté. Nous nous félicitons que, grâce à votre engagement, madame la ministre, ce programme continue de financer les dépenses de fonctionnement courant des délégations régionales aux droits des femmes.
Au coeur de l’action gouvernementale, la question des droits des femmes est devenue une priorité politique. Les crédits de l’action 11 destinés à l’égalité entre les femmes et les hommes dans la vie professionnelle, économique, politique et sociale sont en augmentation de 2,6 %, et s’élèvent à 1 940 000 euros.
Ces crédits permettent de jeter de nouvelles bases pour l’affirmation pratique de l’égalité professionnelle et salariale, élément indispensable à l’évolution des mentalités. Ils renforcent aussi la protection effective des femmes victimes de violences. En effet, ils participent au financement des centres d’information des droits des femmes et des familles et aident dans leurs missions les cinquante-sept bureaux d’accompagnement individualisé vers l’emploi. Enfin, les crédits alloués aux actions de sensibilisation et de formation des acteurs pour les associations nationales et le réseau des associations locales renforcent l’aide à la formation, au suivi, à l’accompagnement et à l’accès à l’emploi des femmes dans notre pays. Il en est de même des actions menées dans le cadre de la sensibilisation de la parité, des actions facilitant l’accès des femmes aux responsabilités aussi bien politiques que syndicales ou associatives ainsi que de l’articulation des temps de vie et des actions de soutien à la création et à la reprise d’entreprises. L’implication des associations dans ces domaines est essentielle, et elle est remarquable.
Bien que de grands progrès aient été réalisés, trop de disparités sont encore prégnantes dans notre société. Les derniers chiffres sont éloquents à ce sujet, 80 % des tâches domestiques continuent d’être assurées par les femmes, l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes est toujours de 27 %.
L’action 11 a donc toute sa pertinence. Dynamiser les partenariats avec les ministères, les collectivités territoriales et les autres acteurs publics et privés permet d’accroître l’efficacité globale de la réponse publique en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.
L’articulation de ces missions, l’accompagnement dans l’emploi, la poursuite du programme national d’expérimentation ainsi que la continuité du programme d’étude, de recherche et d’évaluation engagé en 2013 sont autant de leviers qui, combinés entre eux, ne peuvent que promouvoir et faire évoluer l’égalité dans notre société. L’évaluation des politiques publiques, le renouvellement des objectifs et indicateurs entrepris dans le cadre du projet de loi de finances pour 2014 sont d’ailleurs en cohérence avec la volonté du Gouvernement d’atteindre durablement l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.
Les mentalités doivent évoluer sur toutes ces questions. Nous ne saurions prétendre être une société démocratique moderne sans de telles avancées. Il y va de la responsabilité de tous, et les pouvoirs publics l’ont bien compris. Les évolutions législatives à venir concernant la consolidation des droits, la garantie de leur effectivité et l’ouverture de nouvelles perspectives en mobilisant tous les leviers pour la réalisation de l’égalité réelle dans toutes ses dimensions sont les objectifs communs qui nous permettront de nous retrouver très prochainement, madame la ministre, lors de l’examen de votre projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes.