Intervention de Edith Gueugneau

Séance en hémicycle du 29 octobre 2013 à 15h00
Loi de finances pour 2014 — Débat sur l’égalité entre les femmes et les hommes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEdith Gueugneau :

Madame la ministre, une femme sur deux meurt tous les deux jours des coups de son compagnon ou ex-compagnon et un viol est commis toutes les sept minutes. Ces chiffres sont aussi effrayants qu’utiles. Utiles pour appréhender une réalité et pour connaître la diversité des situations et ainsi mieux y répondre. La mise en place d’une nouvelle enquête VIRAGE renforcerait évidemment la lutte contre les violences faites aux femmes, dont ce Gouvernement fait une priorité en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.

Oui, la lutte contre les violences est une priorité pour des raisons évidentes de sécurité et de santé publique, mais aussi parce qu’engager cette lutte permet de faciliter les autres combats à mener en matière d’égalité femmes-hommes. Lutter contre les violences faites aux femmes participe de la déconstruction des stéréotypes sexués.

Cette priorité, nous la retrouvons dans le projet de budget qui nous est présenté, un budget cette année encore en hausse et consacré aux deux tiers à la lutte contre les violences faites aux femmes et contre la traite des êtres humains.

L’année 2013 a été marquée par la création de la MIPROF ainsi que par le renforcement des sanctions contre les mariages forcés et les mutilations sexuelles. D’autres avancées sont à venir avec le projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes que nous examinerons en janvier prochain. Ce budget en traduit d’ailleurs une des mesures phare en termes de violences, avec 900 000 euros consacrés à la généralisation du téléphone grand danger.

Une autre mesure me paraît primordiale : ce sont les 300 000 euros consacrés au renforcement du numéro unique, le 39 19, gratuit, accessible sept jours sur sept, et mieux articulé avec les acteurs locaux. Je suis élue d’un département rural dans lequel, aux difficultés de mobilité, s’ajoutent des réseaux d’interconnaissance forts, puissants même, autant de freins au dépôt de plainte. Le premier accueil est fondamental et l’articulation avec les acteurs locaux est le préalable nécessaire à sa réussite.

Je suis persuadée que la lutte contre les violences faites aux femmes ne peut être menée qu’en articulant volonté politique nationale et acteurs de terrain,…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion