Madame la ministre, je tiens tout d’abord à saluer l’augmentation des crédits du programme 137 « Égalité entre les femmes et les hommes », combat bien sûr loin d’être gagné, qui se mène au quotidien. Je veux également souligner votre détermination pour faire avancer ce combat à travers les différentes mesures prises depuis votre arrivée à la tête du ministère des droits des femmes, un engagement et un investissement pleins et entiers pour faire progresser l’égalité, comme le montrent encore la semaine consacrée à l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, qui a eu lieu la semaine dernière, et le projet de loi-cadre pour l’égalité entre les femmes et les hommes qui sera examiné prochainement à l’Assemblée nationale.
Comme je le disais, il reste beaucoup à faire pour faciliter l’accès des femmes à l’emploi car la situation demeure préoccupante. Les chiffres sont là : quand le taux d’emploi est de 68,2 % chez les hommes, il est de 59,7 % chez les femmes. Le taux de chômage des femmes est également supérieur à celui des hommes et le différentiel entre les salaires reste important : il est de 20 % pour un poste d’égale envergure. À La Réunion, le taux de chômage est si élevé – 30 % pour la population réunionnaise – que le problème de l’égalité entre les femmes et les hommes est relayé au second plan. Je vous parle de La Réunion, mais je pourrais aussi évoquer les autres départements, la Guyane, la Martinique, Mayotte, mais aussi des départements ruraux. Et pourtant, si nous voulons faire reculer la pauvreté, la précarité et les inégalités de façon générale, nous devons relever ce défi avec une politique adaptée à chaque territoire.
Madame la ministre, les mesures prises en faveur de l’égalité professionnelle doivent s’appliquer de façon égalitaire sur tous nos territoires. Or nous constatons que certains territoires bénéficient d’associations pour accompagner ces femmes tandis que d’autres n’ont rien. Quelles mesures préconisez-vous pour encourager et faciliter l’accès des femmes à l’emploi et, de façon plus générale, l’insertion de ces femmes sur l’ensemble du territoire national, c’est-à-dire la métropole et notamment les territoires d’outre-mer ?