Je souhaite reprendre l'argumentation de M. Mariton.
On voit qu'il est quasiment impossible aux constructeurs français de réaliser des modèles très haut de gamme à cause de ce dispositif de malus automobile. Or souvenons-nous des discussions que nous avons eues à plusieurs reprises sur la compétitivité de nos entreprises. On a souvent fait la comparaison entre le coût du travail en France et en Allemagne. Vous disiez, très justement, qu'il était à peu près équivalent. Sauf que dans le domaine automobile, l'Allemagne produit des véhicules très haut de gamme, donc à très forte valeur ajoutée. Voilà pourquoi ce pays peut supporter, paradoxalement, un coût du travail équivalent, voire légèrement supérieur au nôtre.
En durcissant le malus automobile, nous mettons notre industrie automobile dans l'incapacité de concurrencer ce type de production.
Monsieur le ministre, vous pensez qu'il nous faut percer dans le domaine des véhicules hybrides ou électriques. Mais êtes-vous vraiment sûr que nous allons réussir, non seulement à percer, mais à ne pas subir la concurrence asiatique, comme c'est déjà le cas pour les petites cylindrées ?
Je comprends bien qu'il faut protéger l'environnement, mais je crains qu'avec la disposition que vous proposez nous soyons dans l'incapacité, quasi définitive, de nous positionner sur la production de véhicules haut de gamme.
(L'amendement n° 205 n'est pas adopté.)