…alors qu'il faut savoir que l'âge moyen d'un acheteur d'un véhicule neuf est de cinquante-quatre ans.
Les constructeurs automobiles nous disent que la situation est difficile. Mais ils l'ont toujours dit. Doit-on continuer à les écouter alors qu'ils ont conduit ce secteur d'activité dans le marasme que l'on connaît ? Aujourd'hui, les victimes se comptent par dizaines de milliers : ce sont les ouvriers qui, lorsqu'ils ne sont pas licenciés, sont menacés. Elles se comptent aussi par centaines de milliers : ce sont les usagers, qui achètent des véhicules surdimensionnés qui coûtent très cher à l'usage car le prix du pétrole ne cesse d'augmenter.
Je comprends que certains pensent qu'il faut trouver un juste équilibre. Sauf que les émissions moyennes de gaz à effet de serre des véhicules neufs vendus en France sont de 127,5 grammes de CO2 par kilomètre. Si l'on fixe le seuil à 135 grammes, c'est-à-dire au-dessus de la moyenne actuelle, le dispositif ne sera pas du tout incitatif. Nous proposons donc de fixer le seuil à 125 grammes, afin de donner un signal fort aux constructeurs et aux consommateurs : il est nécessaire que l'ensemble de la production automobile évolue dans le sens de véhicules plus sobres. Si les constructeurs français n'entendent pas ce message, ce sont les usagers et les salariés qui paieront la facture.