Intervention de Damien Abad

Séance en hémicycle du 5 novembre 2013 à 21h30
Loi de finances pour 2014 — Recherche et enseignement supérieur

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Abad :

Ma question porte sur la suppression des subventions de l’Association pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés créée, vous le savez, il y a vingt ans. Elle se voit aujourd’hui contrainte de mettre un terme à ses activités parce que le Gouvernement a tout simplement décidé de supprimer ses subventions, lesquelles représentaient environ 30 % de son budget. Vous le savez, comme moi, cette association est un acteur clé de l’insertion professionnelle des jeunes issus de l’enseignement supérieur. Elle leur apporte, en effet, un appui efficace et de qualité. Ce lien social est très apprécié des jeunes à la recherche d’un premier emploi.

Ces services gratuits et de proximité proposés, chaque année, sur le terrain à plus de 50 000 jeunes risquent d’être aujourd’hui remis en cause. Vous nous dites, madame la ministre, que la jeunesse est une priorité et que votre budget de la recherche symbolise cette priorité. L’AFIJ, association qui, vous le savez, facilite l’insertion professionnelle des jeunes, risque, aujourd’hui, de disparaître parce que, pour la première fois depuis vingt ans, vous ne lui apportez pas de subvention.

M. Sapin, ministre du travail, nous a précisé qu’il y aurait peut-être un rapprochement entre les bureaux d’aide à l’insertion professionnelle et les missions locales. On ne sait pas ce que vous pensez de ce sujet. Vous savez toutefois comme moi qu’il existe tout de même une différence culturelle majeure. Vous savez également comme moi que cette association pour l’insertion professionnelle comme les missions locales rencontrent des difficultés budgétaires. Vous savez enfin comme moi que les missions actuelles de l’AFIJ ne pourront pas, dans l’avenir, être assurées par les organismes auxquels vous faites référence.

Assumez votre politique, madame la ministre. On ne peut pas simplement prononcer des mots, jeter des anathèmes, affirmer que la jeunesse est une priorité et priver l’AFIJ d’une subvention, donc remettre en cause les associations en tant que telles. Vous qui êtes élue à Grenoble, madame la ministre, savez comme moi que l’AFIJ de Grenoble joue un rôle fondamental. Ma question est simple : comment allez-vous assurer les missions incombant à l’AFIJ dans la ville de Grenoble et sur l’ensemble du territoire français ?

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