Ma question s’adresse à Mme Geneviève Fioraso, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche. J’y associe les députés Bruno Nestor Azerot et Jean-Philippe Nilor.
La baisse des universités françaises dans les classements internationaux a conduit au vote de la loi relative à l’enseignement supérieur et à la recherche, qui porte votre nom, madame la ministre. Pour retrouver son rang, la France vise, à travers cette loi, à créer des ensembles universitaires plus attractifs en termes de capacités et de qualité. Quoi de plus juste et de plus naturel ?
Ce qui étonne et désole, c’est que, dans le même temps, vous participez au démantèlement en pièces détachées de l’université Antilles-Guyane, sans consulter toutes les parties prenantes fondatrices. C’est un parti pris antidémocratique !
Je rappelle que j’ai plaidé en vain, dans le passé, pour une autonomie renforcée des trois pôles de cette université et le maintien des liens qui les unissent et ce, dans le respect et l’équité. J’ai plaidé en vain pour une présidence tournante. Je plaiderai toujours en ce sens, quel que soit le statut politique, présent et à venir, des territoires concernés. À cet égard, l’université des West Indies, étalée sur trois pôles principaux – Barbades, Jamaïque et Trinidad – constitue un modèle.
Madame la ministre, prenez l’initiative de réunir les communautés des trois pôles, les responsables de l’université, les présidents des collectivités et les parlementaires des territoires concernés pour préserver ce legs commun, qui représente, comme vous le dites, une formidable opportunité de développement dans nos zones géographiques.