Monsieur le ministre, je vous confirme que, tout à l’heure, je m’associais à la réflexion pertinente de M. Lefebvre à propos du Canada, en particulier s’agissant du poste consulaire. Si, d’ailleurs, nous avions eu l’occasion d’entendre notre collègue Marie-Christine Dalloz, qui a déposé un amendement relatif aux ambassadeurs thématiques, mais qui n’est pas venue le défendre, j’aurais profité de l’occasion pour dire que cette réflexion n’a pas été menée jusqu’à son terme. Je crois avoir été l’un des premiers, avec le sénateur Richard Yung, à attirer l’attention du Gouvernement sur le nombre excessif d’ambassadeurs thématiques qui, mon cher collègue Frédéric Lefebvre, ont été créés par l’ancien gouvernement. On en a compté jusqu’à vingt-sept. Une première vague de réduction a été engagée par le gouvernement actuel, mais cela ne va pas assez loin. Voilà un sujet sur lequel on pourrait progresser et faire quelques économies.
S’agissant de l’AEFE, qui requiert toute notre attention, ainsi que celle du Gouvernement, je veux préciser, au-delà de la diminution des crédits, que l’agence bénéficie, grâce à ce budget, d’un traitement favorable en termes d’emplois : elle n’est en effet pas soumise à un abattement technique mais est au contraire autorisée, pour faire face à l’augmentation du nombre d’élèves, à recruter, en 2014, cent agents supplémentaires, hors plafond, au titre du réseau, soit 25 résidents et 75 personnes recrutées localement. La subvention globale est stable, si l’on inclut les montants affectés aux bourses scolaires, en augmentation de 8,5 millions d’euros sur le programme 105.
Il a été dit que ces baisses seraient intervenues sans une réflexion suffisante sur l’évolution du réseau. Je crois que ce n’est pas exact. Des réflexions sont menées sur la cartographie du réseau scolaire, qui impliquent des redéploiements. Le sort dévolu à l’Espagne, où une inspection est en cours, est notamment en question. Le plan Conway-Mouret a avalisé la diversification de l’offre d’enseignement français, ou en français, à l’image des filières bilingues, du programme FLAM ou du label FrancÉducation.
Ces amendements sont légitimes et devraient inciter à une réflexion pour l’élaboration du prochain budget, qui serait l’aboutissement de la préoccupation non partisane partagée par beaucoup d’entre nous.