Sur cette question, le clivage gauche-droite s’efface. Je veux revenir au discours tenu par le Président de la République à la conférence des ambassadeurs. Il expliquait que, dans les années à venir, on pouvait s’attendre à un accroissement d’un million du nombre de Français vivant à l’étranger, et il y voyait un bien pour la France. C’est en effet une richesse pour notre pays. À côté de cela, comme je l’expliquais à Laurent Fabius il y a une dizaine de jours, j’ai rencontré, en particulier à Rome mais également à Milan, en présence du personnel consulaire, des femmes élevant seules leurs enfants, qui vont être obligées de les retirer de l’école, parce qu’elles n’arrivent plus à payer la scolarité. Une famille détenant un patrimoine immobilier d’une valeur supérieure à 200 000 euros recevra une bourse d’un montant plus faible et devra retirer ses enfants de l’école française. Nous ne pouvons pas l’accepter. Je ne veux pas revenir sur le cas Leonarda, qui a donné l’occasion aux Français de s’émouvoir de la façon dont on a enlevé une jeune enfant de son école pour la renvoyer dans son pays. Il s’agit ici d’élèves français, qui sont scolarisés depuis des années avec leurs frères et soeurs dans des écoles françaises. On ne peut retirer ces enfants de l’école. Comme vous l’avez suggéré, monsieur le ministre, j’ai écrit à Mme Conway – présente à Rome presque en même temps que moi –, mais je n’ai pas encore reçu de réponse de sa part.
Telles sont les raisons pour lesquelles ces amendements sont si importants. Ils n’ont rien à voir avec la gauche et la droite. Ils concernent les moyens que l’on donne aux Français de l’étranger pour leur permettre de vivre dignement et de laisser leurs enfants à l’école.