Intervention de Boinali Said

Séance en hémicycle du 6 novembre 2013 à 22h00
Loi de finances pour 2014 — Outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoinali Said :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mers chers collègues, depuis dix-huit mois, Mayotte a largement bénéficié de l’action du Gouvernement.

Il faut dire que les attentes de la population étaient importantes. La départementalisation, intervenue formellement en 2011, a suscité beaucoup d’espoirs, espoirs de faire enfin partie intégrante de la communauté nationale, à l’égal de tout autre département. Bien sûr, les spécificités de Mayotte sont évidentes : des retards de développement plus importants qu’ailleurs, un besoin d’égalité et d’appartenance nationale plus fort aussi.

Face à ces attentes, je dois reconnaître que la mobilisation du Gouvernement ne fait pas de doute : montée en charge du RSA, indexation des salaires des fonctionnaires, alignement de la prestation de restauration scolaire sur le niveau des autres départements d’outre-mer, revalorisation des allocations logement et du SMIC, transition fiscale.

Des missions interministérielles spécifiques ont été lancées pour trouver des solutions aux problématiques propres qui entravent le développement de notre territoire, comme la question des constructions scolaires.

Parallèlement, les avancées institutionnelles continuent, la prochaine étant la « rupéisation » du territoire au 1erjanvier 2014, « rupéisation » dont les enjeux échappent parfois à la population.

Les difficultés à surmonter sont encore nombreuses et obligent au maintien d’une mobilisation forte du Gouvernement : pression continue de l’immigration clandestine, insuffisantes capacités de scolarisation, capacités à attirer et stabiliser toutes les bonnes volontés, agents de l’État ou autres, expérimentés et motivés, prêts à participer au développement du territoire.

Monsieur le ministre, face à ces enjeux multiples, pouvez-vous nous indiquer la feuille de route de votre gouvernement pour Mayotte et, plus spécifiquement, ce que Mayotte peut attendre de sa prochaine « rupéisation » après la visite du commissaire européen il y a trois semaines ?

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