Intervention de Philippe Gomes

Séance en hémicycle du 6 novembre 2013 à 22h00
Loi de finances pour 2014 — Outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

Ma première question porte sur les établissements d’enseignement. La loi organique relative à la Nouvelle-Calédonie a prévu que l’État financerait la réalisation de deux lycées d’enseignement général, technologique et professionnel : le lycée du Mont-Dore, commune de la province Sud, et le lycée de Pouembout, commune de la province Nord. Ces deux lycées ont été estimés, après qu’une mission de l’État a été diligentée en Nouvelle-Calédonie, à 92 millions d’euros.

Je remercie le Gouvernement car les crédits nécessaires au financement de ces établissements ont bien été inscrits au budget de l’éducation nationale, à hauteur de 48,7 millions d’euros en autorisations d’engagement et de 13 millions d’euros en crédits de paiement. J’appelle simplement l’attention du ministre de l’outre-mer et du Gouvernement sur le fait qu’avec 13 millions d’euros inscrits sur l’exercice 2014, l’année 2015 sera particulièrement lourde en termes de crédits de paiement si l’on souhaite véritablement que ces établissements puissent ouvrir à la rentrée 2016, comme cela avait été arrêté.

Je plaiderai également, comme le comité des signataires l’a fait lorsqu’il s’est réuni il y a quelques semaines sous la houlette du Premier ministre, pour la création d’un IUT en Nouvelle-Calédonie. En effet, 62 % de nos bacheliers ont un baccalauréat général ou professionnel, et 31 % des primo-inscrits à l’Université de la Nouvelle-Calédonie ont un bac technologique et professionnel, soit le double de la moyenne nationale. Or vous le savez comme moi, seuls 2 % des primo-inscrits disposant d’un baccalauréat technologique ou professionnel arrivent à décrocher la licence. Pourquoi se retrouve-t-on dans cette situation ? Parce qu’il n’y a pas suffisamment de formations courtes en Nouvelle-Calédonie pour ces bacheliers.

Voilà pourquoi la création d’un IUT est indispensable, qui ouvrirait tout d’abord des départements tertiaires en proposant notamment un DUT Gestion des administrations et des entreprises et un DUT Métiers du multimédia et de l’internet, mais aussi, puisque nous n’avons pas moins de trois usines et représentons 15 % de la production mondiale de nickel, un DUT Génie mécanique et industriel.

Voilà le dossier porté aujourd’hui par l’Université de la Nouvelle-Calédonie, qu’elle est allée défendre auprès du Gouvernement de la République, du Premier ministre, du ministre de l’enseignement supérieur et du ministre de l’outre-mer. J’espère que ce dossier pourra progresser, même s’il est en cours d’examen et que les avancées sont bien sûr réduites. Car c’est véritablement, dans un territoire comme le nôtre, où la jeunesse représente plus de 50 % de la population, un élément nécessaire pour construire un avenir pour tous.

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