Nous sommes bien entendu défavorables à cet amendement, sans être aucunement convaincus par l’argument de la trappe à bas salaires. Des études économétriques très sérieuses, établies sur longue période – que nous tenons à votre disposition – montrent que l’élasticité du travail n’est pas liée à son coût et qu’à ces strates de salaires – 6 400 euros, 5 800 euros, 4 500 euros –, ce n’est pas une exonération de charges qui détermine le recrutement ; l’expertise, la qualité, la capacité, en particulier pour un commercial, à conquérir des parts de marché sont primordiales. Même si elle est importante, l’exonération de cotisations patronales ne déclenchera pas le recrutement.
Par ailleurs, on l’a dit, ce dispositif préserve 93 % des établissements et 90 % des salariés.
Enfin, monsieur le président Ollier, comment pouvez-vous soutenir que nous supprimons les exonérations de charges, alors que nous les réduisons ? Ce sont les seuils que nous abaissons. Vous avez les barèmes : ils passent de 3,8 à 2,6 SMIC.