Au niveau central, où j'interviens, une trentaine de personnels sont chargés de la cybercriminalité. Nous disposons d'environ 250 enquêteurs formés aux nouvelles technologies, qui peuvent procéder à des enquêtes sur le réseau Internet et dont certains sont désignés pour réaliser des enquêtes sous pseudonyme. Certains de ces enquêteurs peuvent en particulier, s'ils ont été formés et habilités par la Cour d'appel de Paris, faire de telles enquêtes dans le domaine du proxénétisme et de la traite d'êtres humains.
En matière de formation, la gendarmerie est associée avec une université. À l'issue de tests, les personnels concernés suivent une scolarité d'un an dans le domaine des nouvelles technologies pour devenir enquêteurs dans cette matière. Ils sont alors autonomes et leur intervention va de l'enquête judiciaire à l'expertise ou à l'analyse d'une machine saisie lors d'une perquisition.
Au-delà de ces 250 enquêteurs en nouvelles technologies, nous disposons de correspondants en nouvelles technologies et d'assistants pouvant apporter leur concours à ces enquêteurs. Ce maillage national autour d'un service central permet à la gendarmerie d'intervenir dans toutes les régions de France en matière de lutte contre la cybercriminalité.