Intervention de Ségolène Neuville

Réunion du 7 novembre 2013 à 9h35
Commission élargie : santé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSégolène Neuville :

Les députés du groupe SRC saluent votre constance, madame la ministre. Les moyens de la mission « Santé » seront maintenus à hauteur de 1,3 milliard d'euros. Ces crédits progressent tout en respectant l'objectif déjà annoncé de mieux rationaliser les dépenses des différentes agences, tout en cherchant à améliorer leur efficience.

Certains crédits augmentent, comme ceux destinés à l'AME, ceux consacrés au financement de la formation médicale initiale, ou encore ceux attribués à la Haute autorité de santé afin de mieux garantir son indépendance. Les députés du groupe SRC soutiennent entièrement ces choix.

L'action 14, « Prévention des maladies chroniques et qualité de vie des malades », préfigure le financement du prochain plan cancer. En tant que présidente du groupe d'études sur le cancer à l'Assemblée, je m'en réjouis. Les auditions que nous menons au sein de ce groupe concernent tout particulièrement la qualité de vie des personnes malades et leur inclusion dans la société : c'est une des priorités fixées par le Président de la République. Dans son rapport, le professeur Jean-Paul Vernant a identifié cinq axes prioritaires : le rôle central du médecin généraliste, une meilleure association du patient à sa propre prise en charge, l'organisation des systèmes d'information, le développement d'une médecine personnalisée, et une meilleure prise en compte de l'impact financier de la maladie et des traitements sur la vie sociale et professionnelle.

Madame la ministre, quelles sont vos priorités pour le plan cancer ? L'Institut national du cancer (INCA) disposera-t-il des moyens nécessaires à la mise en place de ces priorités ?

Par ailleurs, depuis le début de cette législature, votre ministère a beaucoup fait pour un meilleur accès à la contraception et je sais combien ce sujet vous tient à coeur. Néanmoins, la mise en cause de certaines pilules oestroprogestatives empêche désormais la délivrance de pilules sans ordonnance par le planning familial. Afin de remédier à cette situation, certains gynécologues demandent que la délivrance des pilules micro-progestatives, qui n'ont pas d'effets thrombo-emboliques, puisse se faire sans ordonnance. L'Agence nationale de sécurité du médicament pourrait-elle évaluer cette mesure qui permettrait de simplifier le parcours de certaines jeunes filles ?

La formation initiale médicale est, quant à elle, dotée de 139 millions d'euros dont 107 millions sont consacrés à la rémunération des stagiaires internes et externes, 25,7 millions d'euros à l'indemnisation des maîtres de stage et 6,2 millions à « l'année recherche ». Je me félicite de l'importance que vous accordez à la formation initiale des médecins. À mon sens, néanmoins, cette formation souffre encore de quelques lacunes. À l'approche du 25 novembre, je veux notamment mettre l'accent sur l'absence de formation s'agissant de la détection des violences faites aux femmes. Comment pensez-vous pouvoir agir en la matière ?

Enfin, l'efficience des agences nationales, qui se sont multipliées dans le domaine de la santé depuis quelques années, est l'une de vos priorités. Comment envisagez-vous de clarifier le rôle de ces agences dans la démarche de simplification annoncée par le Président de la République ?

Pour conclure, je souhaite vous assurer, madame la ministre, du soutien du groupe SRC. Mes collègues et moi-même voterons donc ce budget responsable, qui respecte les priorités de santé publique que vous avez fixées.

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