Ce sont ceux-là même qui ont failli, tant sur le plan des moyens que sur celui des résultats, faut-il le rappeler. Les résultats sont connus et ont été sanctionnés : un marché du travail dégradé, avec 750 000 emplois industriels détruits – j’en sais quelque chose, en tant qu’élu d’une région industrielle – une fracture sociale creusée par le développement de la précarité et des temps partiels subis.
Les moyens ont fait défaut au plus fort de la crise : de 2002 à 2012, les crédits dédiés à la mission « Travail et emploi » ont baissé de 40,7 %, passant de 16,8 milliards à 9,95 milliards, alors que le chômage augmentait de 1,3 point. Sur la même période, les contrats aidés ont été réduits de moitié, les chômeurs ont été stigmatisés, les opérateurs de l’emploi se sont trouvés démunis, avec par exemple la réduction de 1 800 postes à Pôle emploi en 2011.
Et je n’ose rajouter tous ces plans sociaux qui ont été retardés, dont on a tant parlé et dont on parle encore aujourd’hui.