Sans reprendre les éléments et arguments présentés par mes collègues, que je partage, je tiens à souligner qu’en dépit du contexte économique extrêmement difficile que nous subissons, le Gouvernement mène un combat sans merci pour l’emploi.
La priorité en faveur de l’emploi qui est affirmée est conforme aux engagements de campagne du Président de la République. Elle se traduit encore dans ce budget par la mise en place de dispositifs pour lutter contre le chômage des jeunes et améliorer leur qualification.
Il n’est plus contesté aujourd’hui que l’apprentissage constitue une voie de réussite et d’insertion sociale réussie, du CAP au diplôme d’ingénieur. Il permet un parcours personnel favorisant une véritable promotion sociale. Pour réduire sa complexité et augmenter son efficacité, le Gouvernement entame dans ce budget la réforme de son financement. Cela a déjà été souligné et diversement apprécié, mais cela n’a rien d’étonnant.
Ce budget prépare l’avenir et anticipe la décentralisation de la formation. Au-delà des partenariats entre les acteurs de l’emploi et ceux de l’économie, il faudra réussir le rapprochement de l’école et de l’entreprise.
Une action publique cohérente avec des objectifs clairs et un financement efficace devra permettre de nombreuses avancées. La maîtrise des dépenses publiques ne doit pas être synonyme de détérioration ou d’abandon des politiques publiques.
Dans la perspective de la grande réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle, pour construire une politique ambitieuse d’apprentissage, trois orientations seront suivies : améliorer l’orientation des jeunes, valoriser la voie de l’apprentissage et développer les formations, en particulier dans les structures publiques, où le nombre d’apprentis reste faible. Je me réjouis à ce sujet que l’apprentissage se développe dans les trois fonctions publiques. Dans ce but a été mise en place une mission conjointe aux ministères du travail, de l’éducation nationale et de la fonction publique.
Monsieur le ministre, la réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage, qui permet d’offrir aux jeunes et aux salariés des formations tournées vers l’emploi et l’avenir, est nécessaire et urgente. Pouvez-vous nous préciser l’état d’avancement des négociations engagées avec les partenaires sociaux ? Dans quelle mesure l’implication de l’ensemble des acteurs publics et privés de la formation professionnelle permettra-t-elle de mettre en place à l’échelle du territoire des formations d’avenir qui assureront l’insertion et le maintien des jeunes dans l’emploi ?