D’abord, je tiens à saluer le travail efficace et pertinent que vous avez réalisé avec tous ceux qui vous ont accompagnée au sein de la mission. Vous avez rendu un avis dont je m’inspire moi-même aujourd’hui pour faire en sorte que le service public de l’emploi soit le plus efficace possible. Je ne parle pas seulement de chiffres, il faut aussi de l’attention et du suivi.
Il y a eu une très grande réforme de Pôle emploi, consistant à passer d’une situation uniforme, le même service rendu à toute personne en situation de chômage, à une situation adaptée. Certains ont besoin d’un suivi extrêmement poussé, trois ou quatre fois par mois. Ils ont de telles difficultés de réinsertion, de telles difficultés dans leur démarche allant vers l’emploi qu’il faut leur apporter ce service, alors que d’autres seront beaucoup plus autonomes, beaucoup plus capables de suivre eux-mêmes cet itinéraire. Il leur faut bien sûr les rendez-vous nécessaires, ne serait-ce que pour gérer administrativement leur situation, mais pour le reste, ils peuvent n’avoir besoin que de ce fil ténu, même s’il reste indispensable, avec Pôle emploi.
Cette réforme est en cours sur l’ensemble du territoire. J’insiste sur un point : les 2 000 emplois que nous créons cette année doivent répondre à un besoin de rééquilibrage, sur l’ensemble du territoire, des moyens accordés aux diverses agences de Pôle emploi, afin que le même type de services puissent partout être accordés aux chômeurs qui en ont besoin.
Il y a ensuite les missions locales. C’est l’autre grand réseau, un réseau extrêmement pertinent dont on voit aujourd’hui l’efficacité même si, il faut regarder les choses en face, il est aussi assez hétérogène. Globalement, ces missions locales se sont révélées très capables d’accompagner les jeunes et de mettre en oeuvre le programme d’emplois d’avenir. Si nous sommes sur le point d’atteindre les 100 000 emplois d’avenir, soit 100 000 solutions apportées à 100 000 jeunes en difficulté, c’est grâce à la mobilisation des missions locales.
Il existe d’autres éléments du service de l’emploi qui ont leur utilité mais sur lesquels il faut savoir s’interroger, nous le ferons dans quelques instants. C’est le cas des maisons de l’emploi. Celles-ci sont très hétérogènes, mais il arrive qu’elles remplissent des missions spécifiques : je pense tout particulièrement à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, une mission indispensable à tous les autres acteurs de l’emploi et aux collectivités territoriales du territoire concerné. C’est à cela que nous devrons nous attacher : les Maisons de l’emploi sont une bonne chose, mais il convient qu’elles se concentrent sur des missions qui ne sont pas remplies par d’autres. C’est le moyen d’éviter, sans parler de mille-feuille, une cohabitation de structures qui auraient tendance à faire un peu la même chose les unes et les autres. Chacun doit avoir sa mission, être complémentaire, et tous doivent savoir travailler ensemble. C’est dans ce sens que nous oeuvrons à la réforme du service public de l’emploi.