Face au chômage important que nous connaissons, avec le ralentissement de la croissance économique, le Président de la République et le Gouvernement ont fait de l’emploi une priorité nationale, comme en attestent les contrats de génération, les emplois d’avenir et le projet de loi de sécurisation de l’emploi. Le travail constitue un élément essentiel et fondamental de la croissance, bien sûr, mais aussi de l’émancipation de chacun. Aussi tiens-je à souligner l’importance de la prochaine réforme de la formation professionnelle, pour l’avenir des jeunes, des chômeurs, des salariés et des entreprises de notre pays.
Aujourd’hui, nous sommes tous d’accord pour dire qu’il faut simplifier le système d’accès à la formation, le rendre plus ouvert et plus efficace. Mais il est aussi indispensable de veiller en amont à la meilleure intégration de nos jeunes dans le monde professionnel, notamment à partir de la question de leur orientation scolaire. Il est urgent de rapprocher le monde de l’entreprise de l’école, urgent d’offrir des débouchés clairs à nos jeunes en les orientant vers les secteurs d’avenir porteurs de croissance mais aussi vers des secteurs tels que le tourisme, dont le volume d’emplois vacants est aujourd’hui estimé à 50 000.
Force est de constater que les jeunes Français de moins de 25 ans sont les plus touchés par le chômage : 80 % d’entre eux disent avoir des difficultés à trouver un employeur, et 160 000 jeunes sortent du système d’éducation sans diplôme. On dit vouloir axer la réforme de la formation professionnelle sur le développement des compétences, mais il faut voir aussi que le système scolaire est trop axé sur l’académique et ne valorise pas suffisamment les compétences et les savoir-faire. Il nous paraît nécessaire de mieux informer les élèves et les étudiants, ainsi que d’améliorer leur orientation active afin qu’ils puissent choisir de façon éclairée et efficace leur voie, la voie qui les mènera vers la réussite, vers l’emploi.
Dès lors, monsieur le ministre, comment le Gouvernement compte-t-il favoriser l’insertion professionnelle de nos jeunes, fortement touchés par le chômage ? Ne pensez-vous pas que l’alternance doit être revalorisée ?