Intervention de Michel Sapin

Séance en hémicycle du 7 novembre 2013 à 21h30
Loi de finances pour 2014 — Travail et emploi

Michel Sapin, ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social :

L’insertion des jeunes est certainement le sujet le plus délicat. Cela passe par toute une série de mesures : il n’en existe pas une qui permettrait à elle seule de favoriser l’insertion des jeunes.

Cela passe bien entendu par la formation initiale, par l’acquisition par ces jeunes d’une connaissance de la vie en entreprise, de la réalité du tissu économique, une connaissance qui leur permette de ressentir un attrait pour ces diverses activités. Je suis donc très favorable au développement des échanges, comme cela a été voté dans la loi sur la refondation de l’école, entre le système scolaire et les entreprises, dans un sens comme dans l’autre, pour éviter que l’un et l’autre se regardent en chiens de faïence et se critiquent mutuellement. Ce sont les échanges qui permettront une meilleure insertion.

Il y a ensuite le développement de l’alternance, de l’apprentissage. Nous ne souhaitons absolument pas, contrairement à ce qui a pu être dit, dévaloriser l’apprentissage : c’est au contraire à nos yeux un pilier fondamental, à la fois pour la préparation des jeunes aux métiers et pour le développement des activités économiques elles-mêmes. Nous soutiendrons donc le développement de l’apprentissage. S’interroger sur la pertinence de telle ou telle aide à l’apprentissage, c’est une bonne manière de procéder en termes de gestion des deniers publics, mais aussi une façon de montrer la valeur que nous attachons à l’alternance et à l’apprentissage.

Enfin, il convient d’orienter en direction des jeunes qui sont sortis d’un dispositif, quel qu’il soit, sans la qualification nécessaire tous les crédits et les dispositifs indispensables pour permettre leur insertion professionnelle.

La caractéristique des emplois d’avenir, c’est leur volet formation – et vous n’y êtes pas pour rien car c’est à l’Assemblée nationale que cette préoccupation s’est le plus affirmée, sur tous les bancs. Je ne cesse d’insister sur cette caractéristique. J’étais hier soir à Bordeaux, avec 250 signataires de contrats d’avenir, qui témoignaient et s’écoutaient les uns les autres : tous disaient que le plus important pour eux était la formation. C’est une réalité et, contrairement à ce que j’entends parfois, ce n’est pas un tiers seulement des jeunes en emploi d’avenir qui sont en formation, mais la totalité.

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